Le Bain turc
Jean-Auguste Dominique Ingres (1780-1867)
Toile
sur bois
H 1,10 m ; L 1,10 m (composition circulaire)
Musée du Louvre
Dès l'origine, l'esprit de la Société des Amis du
Louvre avait été clairement énoncé : la tâche était
artistique (acquérir des oeuvres pour le musée), mais aussi
patriotique : il s'agissait de mettre le Louvre en mesure de faire face à
la concurrence étrangère, surtout à celle de musées
plus jeunes comme la National Gallery anglaise et le musée de Berlin qui
se montraient alors fort actifs.
C'est encore le cas aujourd'hui : les cotisations de ses membres sont
presque intégralement utilisées pour enrichir les collections du
Louvre, qui doit plus que jamais trouver les moyens d'agir sur un marché
très largement international où la compétition est souvent
féroce.
L'exposition montre l'intégralité des
oeuvres offertes au musée depuis cent ans : la première, une
Vierge à l'Enfant d'Alessio Baldovineti (en 1898), les plus célèbres
comme le Bain Turc de Ingres, le Saint Sébastien de
Georges de la Tour, la Folle de Géricault, les très
importants primitifs français (dont la Pietà de
Villeneuve-lès-Avignon par Enguerrand Quarton, mais aussi des
tableaux de Jean Hey, Fouquet, Lieferinxe...) et de nombreuses oeuvres acquises
pour l'ensemble des sept départements. Seuls manqueront L'Atelier
de Courbet, trop fragile pour être déplacé, et environ 300
dessins, dont le nombre déséquilibrerait la présentation.
Il convient de rendre hommage non seulement à la Société,
mais surtout à ceux qui la composent, à ses membres, aujourd'hui
plus de 60 000. Ils sont aussi nos visiteurs les plus attentifs, les plus
assidus, les plus exigeants et les plus bienveillants. Nous leur devons
l'acquisition des nombreux chefs-d'oeuvre aujourd'hui rassemblés.